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www.esperanto-gacond.ch Claude GACOND - Biographie

Claude Gacond

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Claude et Andrée Gacond, dans leur jardin en juin 2003, avec leur ami Stefano Keller, le créateur de ce site.
Claude et Andrée Gacond, dans leur jardin en juin 2003, avec leur ami Stefano Keller, le créateur de ce site.


Claude à six mois sur les genoux de sa maman Gabrielle Gacond.

Claude(-Henri) Gacond, Suisse romand, naquit le 20 août 1931 à Neuchâtel, où il effectua ses études: scolarité primaire (1938-1945), et secondaire (1945-1947). Il quitta cette ville pendant une année pour étudier l'allemand à L'Ecole d'Humanité à Goldern dans l'Oberland bernois (1947-1948), école privée dirigée par Paulus Geheeb. Grâce à ce pédagogue et à Gerard Cool, le professeur de mathématique, tous deux espérantophones, Claude Gacond eut un premier contact positif avec l'espéranto, langue qu'il rencontra ensuite dans les chantiers du Service civil international (SCI) qu'il fréquenta durant ses vacances dès le début de ses études gymnasiales (1948-1951) qu'il effectua à Neuchâtel en section pédagogique. Après une année d'étude de biologie et d'éthnographie à l'Université de Neuchâtel (1951-1952), il fréquenta l'Ecole normale (1952-1954).


Claude à 18 mois près du berceau de son petit frère Jacques-André né le 19 novembre 1932.

Objecteur de conscience au service militaire, son oposition fut considérée avec sérieux, vu l'importance de son activité au sein du SCI, dont il était devenu membre du comité de la section suisse. Astreint à un service sanitaire, puis au versement d'un impôt d'exemption de l'armée qu'il refusa de payer, Claude Gacond eut l'occasion de plaider au tribunal en faveur de la création d'un service civil.


Premiers pas en hiver 1932.

C'est en 1952, lors du début de ses études pédagogiques, que Claude Gacond apprit l'espéranto en autodidacte avec sa camarade d'étude Andrée(-Esther) Giroud (née le 25 juillet 1933 à La Chaux-de-Fonds), qui devint son épouse le 17 mai 1958. Dès le printemps 1953, il se consacra activement à l'espéranto, en tant que secrétaire de la jeunesse espérantiste (Esperanto-Junularo de Svislando = EJS), section de la Société espérantiste de Suisse (Svisa Esperanto-Societo = SES) dont il devint membre du comité central, et bientôt en tant que secrétaire de l'association pédagogique Esperanto-Edukistaro de Svislando (EES), section suisse de la Ligue internationale des enseignants espérantistes (Internacia Ligo de Esperantistaj Instruistoj = ILEI).

Printemps 1939, à la fin de la première année d'école. L'institutrice Blanche Lüscher est sa tante. Résultat: tous les élèves l'appellent "tante Blanche"!

Dès 1955, et ceci pendant 21 ans, il organisa à Adelboden un camp international de ski pour la jeunesse espérantophone, et dès la même année des week-ends de pratique de l'espéranto pour l'EJS et l'EES. Lors de ces rencontres, il mit au point une efficace technique d'enseignement audio-visuel de l'espéranto qui est à la base du matériel didactique qu'il rédige depuis la retraite de sa carrière pédagogique en 1994.


Le petit indien.

Cette carrière s'est effectuée en deux étapes. Instituteur dans le village de La Sagne (1954-1969), Claude Gacond consacra son travail de diplôme pédagogique à la correspondance interscolaire à l'aide de l'espéranto et à la proposition d'un plan d'enseignement expérimental de l'espéranto à l'école primaire. Ayant suivi une double formation de programmateur de cours et de pédagogue pour enfants déficients et caractériels, il a été nommé maître de stage de l'Ecole normale. A huit reprises, il eut l'occasion d'enseigner expérimentalement l'espéranto à l'école primaire, la huitème fois lors de son enseignement à La Chaux-de-Fonds. Il existe un rapport sur cette huitème expérience.

En 1962, Claude Gacond a succédé à Edmond Privat (1889-1962) en tant que rédacteur et conférencier pour les émissions en espéranto de la Radio suisse internationale à Berne, causeries radiophoniques qu'il effectua pendant trente ans jusqu'en 1992, en dialoguant avec son épouse.

Repos lors des vendanges. De la gauche: Claude, un ouvrier, les frères François et Jacques-André, les parents Gabrielle et Robert Gacond.
En 1967 ont été définis les statuts du Centre de documentation et d'étude sur la langue internationale (CDELI) à la Bibliothèque de la Ville de La Chaux-de-Fonds, section interlinguistique qu'il commença à édifier dès 1954 par le sauvetage d'archives. Et 1968, il a été confondateur du Centre culturel espérantiste (Kultura Centro Esperantista = KCE). Ayant constitué une réserve financière suffisante, de 1969 à 1974, il interrompit sa carrière d'instituteur à La Sagne pour se consacrer bénévolement à l'édification du CDELI et du KCE et pour rédiger un cours d'espéranto par correspondance pour les francophones.


Claude avec ses 3 frères François, Denis et Jacques-André.
Il débuta en 1974 la deuxième étape de sa carrière pédagogique à La Chaux-de-Fonds, ville où se trouvent le CDELI et le KCE. Les autorités, qui soutenaient son activité en faveur de l'espéranto, lui procurèrent un poste d'instituteur à mi-temps, et son épouse Andrée fut engagée par le Conservatoire en tant que professeure de flûte douce. En 1991, lors de sa retraite de la fonction de directeur bénévole du KCE, le Centre professionnel du Jura Neuchâtelois (CPJN) l'engagea comme professeur à mi-temps pour un enseignement intensif du français aux étudiants de langues étrangères de 16 à 26 ans désirant fréquenter les cours de cette école supérieure.

Depuis la retraite de ses deux fonctions pédagogiques en 1994, Claude Gacond consacre son temps au développement du CDELI en tant qu'animateur et archiviste bénévole. Il rédige d'autre part des conseils didactiques pour les enseignants et les étudiants de l'espéranto. Ces Didaktikaj konsiloj al instruantoj kaj studantoj de esperanto forment une documentation internationalement connue sous le nom de Gaconda Metodo. Il est aussi appelé à donner des conférences en français et en espéranto, à diriger des cours et des stages. C'est ainsi que depuis 1994, il apporte régulièrement sa collaboration au centre espérantiste Kvinpetalo de Bouresse près de Poitiers en France. En Suisse, depuis 1997, il rédige le bulletin Svisa Esperanto-Societo informas de la SES qu'il présida de 1987 à 1993 et qui l'a proclamé membre d'honneur en 2003.

La famille Gacond en 1941:
De la gauche, devant: Claude et Jacques,
au centre: les grands-parents Henri et Marie Gacond,
derrière: François, les parents Gabrielle et Robert Gacond.

Dans le monde espérantophone, Claude Gacond a aussi été honoré pour l'importance de son activité pédagogique et interlinguistique. En 1999, l'ILEI le déclara membre d'honneur en reconnaissance de son aide au professeur István Szerdahelyi qu'il avait accueilli à La Chaux-de-Fonds chaque été depuis 1968, pour qu'il puisse explorer la documentation interlinguistique du CDELI en faveur de son enseignement de l'espéranto et de l'interlinguistique à l'Université Eötvös Lóránd à Budapest, et pour qu'il puisse donner des cours dans le cadre du KCE.


Il y a souvent quelque-chose à coudre, lorsqu'on a quatre fils.
Avec son appui et celui du traducteur et pédagogue Stefan MacGill, Claude Gacond a restructuré les examens d'espéranto de l'UEA et de l'ILEI. La nouvelle formule a été expérimentée par des sessions internationales qui se sont déroulées avec grand succès au KCE à La Chaux-de-Fonds. En 2000, l'Institut international d'espéranto à La Haye (Internacia Esperanto-Instituto) et en 2001, l'Association universelle d'espéranto à Rotterdam (Universala Esperanto-Asocio = UEA) ont aussi honoré Claude Gacond en remerciement de son activité pour l'espéranto et son enseignement. Depuis son apprentissage de la langue internationale, Claude Gacond est aussi membre de l'Association anationaliste mondiale à Paris (Sennacieca Asocio Tutmonda = SAT).

Excursion familiale au glacier du Rosenlaui en Oberland. Robert, Gabrielle, Denis, Claude, François, Jacques-André.

En politique, Claude Gacond est membre du parti socialiste. Durant 16 ans, il siégea au Conseil général de la Commune de La Sagne, assemblée qu'il avait l'honneur de présider en 1960, quand son épouse y fut élue, suite au vote positif de 1959 en faveur de l'égalité civique des femmes par les électeurs du canton de Neuchâtel. Pendant 4 ans, Claude Gacond a aussi été député au Grand Conseil, le parlement du canton de Neuchâtel, où il oeuvra pour une simplification de la procédure de naturalisation des étrangers.


Le pédagogue Paulus Geheeb.

Sur le plan culturel, Claude Gacond est membre actif de plusieurs sociétés neuchâteloises, entre autres de la Société neuchâteloise de géographie dont il fut membre du comité pendant plusieurs années, de la Société neuchâteloise des sciences naturelles, des Sociétés neuchâteloises d'histoire et d'archéologie et du Club 44 à La Chaux-de-Fonds. Les contacts qu'il a dans ces milieux ont été favorables au développement du KCE et du CDELI.

Claude et Andrée Gacond aiment parcourir à pied ou à ski les montagnes du Jura et des Alpes, aller à la découverte des campagnes françaises avec leur camping-bus. Ils sont des vadrouilleurs, passionnés de botanique, admirateurs et défenseurs de la nature, des visiteurs d'églises et de bourgades romanes, gothiques, baroques et modernes, des amateurs de peinture et de musique, des lecteurs d'oeuvres littéraires en français et espéranto.   •   •   •

Claude au centre en promenade avec des camarades du gymnase.
Au gymnase.
 
 
Lors d'un camp de ski du gymnase à Grindelwald.
Dans le village valaisan d'Erschmatt, construction d'une fromagerie par le Service civil international, où Claude Gacond a fêté ses 20 ans.
Les époux entourés de leurs frères et soeurs. De la gauche: François Gacond, Cosette Giroud, Claude et Andrée Gacond-Giroud, Denis Gacond, Muriel et Jacques-André Gacond-Tzaut.
17 mai 1958: Andrée et Claude Gacond-Giroud entourés de leurs élèves à la sortie de l'église après la cérémonie du mariage.
Claude Gacond au CDELI Claude Gacond au CDELI
Famille Giroud: Devant: Andrée Gacond-Giroud entre ses nièces Irène et Sylvie Cop, son père André Giroud et son beau-frère Raoul Cop-Giroud. Derrière: sa mère Berthe Giroud et Claude. La photographe invisible est sa soeur Cosette Cop-Giroud.
Claude Gacond: en conférence à Lausanne, le 07.10.2002

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